Histoire n°1 : Pourquoi j'ai rejoint DeFi Je suis né à Chisinau, en Moldavie, dans les années 90, une période très confuse pour les pays post-URSS qui traversaient la privatisation et devaient passer du communisme au capitalisme pratiquement du jour au lendemain. À cette époque, la Moldavie, tout comme de nombreux pays de l'URSS qui avaient souffert de millions de personnes exilées dans des camps de concentration en Sibérie, manquait de dirigeants intelligents et honnêtes qui auraient eu un plan d'action clair pour restaurer le pays après l'effondrement de l'URSS. Et cela s'est produit du jour au lendemain, donc il n'y avait pas de plan, pas de système, pas d'idées en place pour construire une nouvelle économie capitaliste. Mais quelques personnes, y compris certaines qui avaient fui la Russie dans les années 90, ont bien profité de la privatisation et du chaos dans mon pays. Nous avions introduit notre propre monnaie mais avons commencé à faire face à l'hyperinflation assez rapidement. Et alors que de plus en plus d'hommes au pouvoir commençaient à voler perpétuellement les gens, les banques faisaient face à l'insolvabilité. Je me souviens très bien d'avoir peut-être 5 ans lorsque ma tante a dû s'occuper de moi un jour d'hiver froid, et elle m'a emmené avec elle à la banque. Nous avons fait la queue pendant des heures, avec l'espoir qu'elle pourrait récupérer au moins une partie de son argent durement gagné de la banque qui venait d'annoncer sa faillite. Elle n'a jamais récupéré son argent et a commencé à stocker tout son liquide chez elle pendant de nombreuses années. La confiance était à nouveau rompue. Quand j'avais 14 ans, mes parents ont pensé qu'il serait bon d'acquérir de l'expérience professionnelle pendant l'été. J'ai donc travaillé dans un bureau qui s'occupait des faillites d'entreprises, organisant des dossiers et répondant aux appels téléphoniques. J'ai travaillé chaque été là-bas pendant 3 ans. J'ai vu maintes et maintes fois dans ce travail : des hommes d'affaires créant des entreprises, des immeubles d'appartements, prenant des prêts privés ou même des acomptes pour ces appartements, dépensant l'argent pour leur propre immobilier à l'étranger puis fuyant le pays. Il n'y avait pas de transparence, pas de systèmes, pas de poursuites, juste de la fraude et de la corruption. J'ai vu des tonnes de rug pulls avant même de savoir ce qu'était un rug pull. Peut-être est-ce pourquoi rien dans la crypto ne m'a jamais vraiment choqué. Il y a un cas de fraude bancaire très célèbre en Moldavie. En 2014, 1 MILLIARD de dollars a disparu de 3 banques locales. Pour référence, notre PIB en 2013 était inférieur à 10 milliards de dollars. Comment un tel stratagème élaboré impliquant des institutions financières majeures a-t-il pu se produire ? La confiance a encore été rompue. Tous ces événements m'ont beaucoup impacté en grandissant. Je rêvais d'un monde avec plus de transparence. Où le système est si bien conçu qu'il ne peut pas être corrompu sur ordre d'un oligarque. Il ne peut pas échouer. Parce que le système avec lequel j'ai grandi m'a fait défaut, ma famille et mes concitoyens. En 2018, j'étudiais le commerce à Copenhague. J'ai commencé à plonger dans le FinTech et j'ai rapidement appris l'existence de cette chose totalement différente qui était en train d'être construite. Cela s'appelait DeFi. C'était l'espoir que j'avais cherché tout ce temps : un nouveau système financier décentralisé et transparent qui ne peut pas être manipulé, auquel tout le monde peut participer, peu importe leur emplacement, statut, race ou genre. Tout écrit en code, pas sur papier. Pour moi, cela ressemblait à un appel. J'ai passé toute l'année 2019 à lire des livres blancs et des articles sur la crypto dans ma chambre universitaire, et en 2020, j'ai commencé à travailler pour un média appelé The Tokenizer, rapportant sur DeFi et la tokenisation. En 2021, j'ai rejoint MakerDAO (maintenant Sky), et… Le reste appartient à l'histoire. À suivre…